LE SONNET A EUTERPE
Non contente d'avoir cueilli comme des fruits
Les
douze sons du vers que pour toi j’enguirlande.
Je me
rêve la voix du rossignol des nuits,
Euterpe ! pour te
faire à genoux mon offrande.
Car, je voudrais pour
toi ce qu’en vain je poursuis :
Un chant qui n’eût
point l’air d’être un chant de commande...
Ah ! que je ne
puis-je hélas ! me tailler dans le buis,
Une flûte aux
échos d’avril et de légende !...
Je te
consacrerais cette flûte où mes doigts.
Agiles messagers
de mes fiévreux émois,
Voltigeraient ainsi que des
oiseaux d’aurore,
Cette flûte où tiendrait le
regret qui m’est cher,
Où mon refrain fini,
s’exhalerait encore
Le parfum de mon cœur si fervemment
amer !...
Marie-Louise DROMART
Source BnF Gallica: l’Émulation française 1er octobre 1912
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire