Dominique Boissy, lauréat du Concours d’Enquête Coldcase Polly-Perrier – Édition Solstice d’Été , dédié à l’affaire dans la presse ancienne « La Tragédie des Amants de Saint-Pierre-sur-Doux » a su faire preuve d’un flair exceptionnel, d’une logique implacable et d’une analyse brillante tout au long de cette enquête immersive, menée avec rigueur jusqu’à la clôture du concours hier à minuit.
Grâce à son esprit de déduction aiguisé et sa capacité à déjouer les fausses pistes, il a percé les secrets enfouis de cette affaire troublante, apportant vérité et clarté là où régnaient les ombres.
Bravo Dominique pour cette performance remarquable ! Vous remportez donc une pré-étude sur le domaine de votre choix en généalogie ou en génétique offerte valable jusqu'au 21 juin 2026.
Diplôme d’honneur remis, reconnaissance bien méritée.
Restez connectés pour les prochaines enquêtes à résoudre…
L’aventure continue !
Voici les arbres, sur Geneanet, qu'il a travaillés et auxquels il a ajouté à chacun les dates et les actes correspondants :
Vers 1415, lors de la guerre de cent ans, on raconte qu'un matin à
l'aube, le veilleur de nuit de la vieille Cité de SENONES cria :.
« Voiez l'ennemi !.. Les anglais !!! Savinienne, une jeune fille du
peuple, la première entendit ce cri d'alarme ; elle courut à la
cathédrale y chercher le mystérieux tambour d'argent, le prit d'une main
en criant : Aux armes !... de l'autre, avec sa baguette l'en frappa si
fort que ce bruit argentin, si étrange, répété mille fois par l'écho,
parvint aux anglais qui, effrayés s'enfuirent au loin. La ville était
sauvée ! « Légende du XVème siècle ».
🎶 Le Tambour d’Argent 🎶 (Légende de Sens, XVe siècle)
Couplet 1
Au matin blême où la brume dort,
Un cri s’élève, un souffle fort :
« Voyez l’ennemi ! Voici les Anglais ! »
Sous la lune pâle, le peuple se tait.
Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !
Couplet 2
Dans la cité, nul ne bouge encor,
Mais l’enfant du peuple entend l’effort.
Savinienne court, franchit la nuit,
Vers la cathédrale où le tambour luit.
Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !
Couplet 3
Elle frappe et frappe, le son s’envole,
Sous les voûtes saintes, la peur s’affole.
L’écho répond, cent voix d’argent,
Portent au loin ce battement !
Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !
Couplet 4
Et l’ennemi, pris de terreur,
Voit dans la nuit naître la peur.
Les Anglais fuient, la ville est libre !
Sous la tour de Sens, l’aube vibre.
Final
Ô Tambour d’Argent, dans nos mémoires,
Garde à jamais ton chant d’espoir.
Savinienne, fille de la foi,
Sens te salue, Sens chante pour toi !
🎵 « Le Grand
Kévodjah » (Chanson
humoristico-enquêteuse en 4 couplets et refrain)
Couplet 1
Dans votre vie,
qu’on se le dise,
Y’a des mystères qu’on ne maîtrise
!
Mais un prophète, turban au vent,
Lit dans les astres…
et dans l’argent.
De Suresnes jusqu’aux tropiques,
Son
horoscope est fantastique.
Mais méfiez-vous, car sous
l’encens,
Se cache un vieux marchand de vent…
Refrain
Oh Kevodjah, ô
talisman,
Ma destinée, dis-moi comment !
Faut-il que
j’aime, que je spécule,
Ou que j’épouse ma dentiste en
tulle ?
Tu fais rêver les cœurs naïfs,
Mais attention,
détective actif !
Tu ne te sauveras pas,
On t’a
repéré, Kévodjah !
Couplet 2
Il t’écrit
ton avenir tout cru,
Avec deux timbres et ton vécu.
Il te
promet, d’un ton divin,
Le mariage, un bel héritage, et du
vin !
Il invoque Yoghi, l’idole en toque,
Qui fait tomber
les cœurs baroques…
Mais c’est ton portefeuille, hélas,
Qui
tombe dans ses douces nasses.
Refrain
Oh Kevodjah, ô
grand devin,
Ton avenir, c’est la taule demain !
Car le
commissaire sans scrupule
Suit ta trace, même en sandales de
mule.
Astres, amours et vieux bazar,
Tu vends du vent,
petit lascar !
Mais on t’a lu, on t’a vu là :
Rue du Mont-Valérien, Suresnes, voilà !
Couplet 3
Il te promet le
grand frisson,
Et le pouvoir de persuasion.
Avec son
talisman hindou,
Il va booster ton rendez-vous.
Mais
son style d’astrologie
Fait trembler même la police !
Car
derrière chaque prédiction,
Se cache un roi de l’illusion.
Refrain
Oh Kevodjah, oh
vieux charlatan,
Ton destin passe par le gendarme !
Les
astres n'ont pas vu venir
Le coup de sifflet de l'avenir.
Les
fins limiers sont sur tes pas,
Ton avenir ? C’est la garde
à vue, Kévodjah !
Couplet final
Il
affirmait, l’air triomphant,
Qu’on peut aimer sûrement
l’amant.
Mais pour aimer sans se tromper,
Mieux vaut ne
pas… lui envoyer !
Le professeur des destinées
Finira
bien par avouer…
Car ses révélations cosmiques
Étaient
surtout… bien pathétiques.
Refrain final
Oh Kevodjah,
tu nous fais rire,
Mais ton turban va se ternir !
Les
journaux parlent, les faits s’accumulent,
Même ton Yoghi n’a
plus de pull…
T’as lu trop d’astres dans les plats,
T’as
fait tourner les tables en bois…
Le rideau tombe, c’est
comme ça : C'est fini pour toi, KÉVODJAH !
Couplet 1
Dans l’aile ouest du beau
palais,
Près du trône mais... point celui d’ballet,
Vit
un valet fort estimé,
Dont le métier vous va stupéfaire
!
Point n’est marquis, point n’est baron,
Mais c’est
Monsieur le Porte-Coton !
Toujours paré, ganté de lin,
Pour
escorter le royal popotin.
Refrain
Ah ! Quel honneur
que d’être au séant,
Du roi puissant, du roi puissant !
Nul
ne s’assied sur tel destin :
Porter coton pour le souverain !
Couplet 2
Il connaît
tout, il entend tout,
Quand le roi trône, fessier bien
doux.
Entre deux pets, parfois jaillit
Un trait d’esprit
ou bien un édit.
Le ministre de la Défense,
C’est lui,
mais dans un autre sens !
Car c’est en frottant
doucement
Qu’il dirigeait... les grands moments.
Refrain
Ah ! Quelle
gloire, quelle mission,
Essuyer l’trône de la nation !
Dans
les odeurs de majesté,
Il parfumait l’État français !
Pont parlé, façon récitant à la
Molière
— « Sire, faut-il signer la guerre ? »
—
« Attendez donc que j’eusse fait affaire ! »
— «
Porte-Coton, que dis-tu là ? »
— « Qu’on leur botte,
Sire... le derrière ! »
— « Fort bien, qu’on envoie les
mousquets ! »
Couplet 3
On le craignait,
on l’écoutait,
Même Richelieu le consultait.
Sa parole,
à l’ombre du pot,
Faisait trembler tous les marmots.
Et
lorsqu’un jour il éternua,
Le roi dit : « Qu’on l’anoblira
! »
C’est ainsi qu’Messire Flavien
Devint Comte
du Coton d’Arrière-train.
Dernier Refrain
Ô grand
métier méconnu d’la cour,
Nettoyer l’fessier vaut l’Amour
!
Entre potiches et courtisans,
Le vrai pouvoir, c’est
l’Porte-Coton !
Dans le cahier des poèmes du commandant en second de la garde nationale
de Suresnes Guilleaume, figure une chanson de 1829, intitulée "La joute sur l'eau à Suresnes".
Source : Bulletin de la
Société historique de Suresnes (Janvier 1981, pages 158-159) - Gallica/BnF
Voyez de cette rive, Au pied de nos riants coteaux, Ces rameurs fendre les eaux Dans leurs jolis bateaux. De l’onde fugitive Un bleu remonte le courant ; Puis un rouge au même instant le croise en descendant. A l’eau, à l'eau C’est le cri de la fête, Tout le monde répète Plongez vous, plongez vous
Sur ces barques légères On voit lutter des combattants, Dont les habits éclatants Charme les assistants. Chacun des adversaires Se tient debout sur le trinquet, Et raidissant le jarret, Met sa lance en arrêt, A l’eau…
Bientôt un choc terrible Abat le plus faible jouteur, Sans pitié pour son malheur, l’on rit du meilleur coeur. Étant moins insensible, Pour qui sait le mieux se tenir, Tous sont heureux d’applaudir S’il fait l’autre bondir,
A l’eau… Si par inadvertance Un des lutteurs, contre les lois, Les deux mains mettait au bois ; Il perdrait tous ses droits. Si le bout de sa lance Dans l’eau se mettait à s’humecter, il lui faudrait la jeter Et puis après sauter, A l’eau...
Aussitôt qu’à la Seine Un rouge ou un bleu s’est laissé choir, Il nage et court se pourvoir D’un costume du soir. Les tambours de Surène Quand un lutteur est triomphant Le font connaître en nous faisant Rantanplan, rantanplan A l’eau…
Le vainqueur de la joute Est appelé Roi tout le jour, Et du pays fait le tour Au milieu de sa cour. A ce titre on ajoute Un prix digne de sa valeur Dont par surcroît d’honneur, Le Maire est donateur. A l’eau, à l'eau Ne plongez plus la tête Tout le monde répète Séchez-vous, séchez-vous
Hymne pour la paix, la musique et la noblesse d’esprit
Couplet
I
Allons,
enfants de Manéhouarnie,
Le vent des flûtes s’est levé
!
Voici le chant que l’art bénit,
Sur l’horizon
pacifié !
Que l’archet danse sur la lyre,
Que les
hautbois fassent fleurir
La paix que nos accords inspirent,
Et
que l’orgue vienne s’unir !
Refrain
Sonnez,
trompettes d’harmonie !
Résonnez, nobles tambours !
Que
la Musique, en majesté,
Règne en nos cœurs pour toujours !
O
Manéhouarnie sacrée,
Ton peuple chante en liberté !
Couplet
II
Les
voix s’élèvent des collines,
En chœurs de paix, d’amour,
de foi,
Chantres, cantatrices divines,
Gloire à vos voix,
honneur aux lois !
Les clavecins, sous main légère,
Font
frissonner la lumière ;
Et la beauté d’un chant sincère
Fait
taire le bruit des guerres.
Refrain Sonnez,
trompettes d’harmonie !
Résonnez, nobles tambours !
Que
la Musique, en majesté,
Règne en nos cœurs pour toujours !
O
Manéhouarnie sacrée,
Ton peuple chante en liberté !
Couplet
III
Dans
chaque salle et cathédrale,
Les grandes orgues font
vibrer
L’esprit d’une force royale
Qui sait guérir,
qui sait aimer.
Et tous les peuples réunis
Sous la
bannière de Manéhouarnie
Scellent en un seul hymne uni
La
paix née d’un souffle infini !
Refrain
final
Sonnez,
clochers de l’harmonie !
Élevez vos voix d’amour !
Que
la Musique, en majesté,
Règne en nos cœurs pour toujours !
O
Manéhouarnie sacrée,
Ton peuple chante en liberté !
L'Emulation Française, 1er janvier 1920 - Gallica BnF
LA CHANTEUSE
Légère, aérienne, un sylphe au frais minois, ayant, du rossignol, la voix enchanteresse ; Détaillant ses couplets avec la joliesse Et le port élégant d’une fleur des grands bois,
Elle charmait la vue et l’oreille à la fois. Sa voix d’or exprimait l’amour et la tendresse. Ses mains avaient parfois des gestes de déesse Et la gracibilité des nymphes d’autrefois.
Qu’elle était belle et simple avec son doux sourire. Le poète eut brisé les cordes de sa lyre Qu’il n’eut jamais atteint ce rêve d’idéal.
Ce chant mélodieux fusant en trait de flamme Et l’attrait inconnu de ce lys virginal Comme un souffle embaumé faisaient vibrer son âme.
Couplet 1 Dans ma boîte en carton bien rangée, J’ai trois p’tits torpilles argentées. Quand les hémorroïdes font la java, C’est Anusol qui mène la sarabande, ah là là !
Refrain Ah qu’ils sont bons les suppositoires Anusol ! Pour le fondement, c’est le nec plus ultra ! On déplie l’étain sans faire de bobo, Et hop, dans le fion, bien au chaud là-bas ! Soit en avant, soit sur le dos, Avec les genoux levés bien haut, De Suresnes au fond du trou — bravo les labos ! Merci, merci les Substantia !
Couplet 2 Le matin, le soir, faut l’introduire, Et surtout ne pas le faire fuir. S’il ressort trop vite, pas de panique, On en remet un — c’est thérapeutique !
Refrain Ah qu’ils sont bons les suppositoires Anusol ! Pour calmer l’feu des bouquets douloureux, Après la selle ou chaque évacuation, On en glisse un avec conviction ! Et si la fesse est un peu en pleurs, On tartine la pommade à toute heure. C’est du sérieux, pas du folklore ! C’est signé Substantia, et docteur pharmacor’ !
Pont (parlé) Messieurs, Mesdames, quand le derrière implore, Point de repos sans votre trésor ! N’attendez pas que la douleur empire, Avec Anusol, on guérit sans martyre !
Dernier refrain Ah qu’ils sont bons les suppositoires Anusol ! Un bienfait noble pour l’orifice royal ! Pour les petits, les grands, les ronds, les plats, C’est rectalement qu’on chante « Hourra ! » Plus de rougeurs ni de boursouflures, C’est la paix des chairs, la fin des tortures ! Louons ensemble ce baume de Suresnes, Vive Anusol, ô divine fessine !
Couplet 1 Sa plaque mentionne « Cabinet
d’investigations »,
Une casquette sur le crâne, et du flair
dans l’expression.
C’est le Sherlock de banlieue et de
Paris, le Nestor de Montmartre,
Quand il entre en scène, pour
les coincer, c’est pas du théâtre !
Refrain C’est
le détective privé, discret comme une ombre,
Il épie dans les
fumées, dans les bars où l’on sombre.
À l'affût, caché à
plat ventre, sous un arbrisseau ,
Il vous chope la main dans
l’sac, oh l’pauvre, quel boulot !
Couplet 2 Il
monte quatre à quatre les marches... puis descend sur le fessier
!
C’est qu’il a pas vu l’chat du concierge, en boule sur
l‘palier.
Il déboule dans son bureau, l’œil noir, la veste
en vrac,
Sa secrétaire lui dit : "Encore tombé ?
Prends un cognac !"
Refrain C’est
le détective privé, roi des filatures,
Il te suit sans être
vu, sauf quand il ramasse une biture.
Toujours là, mais
toujours flou, comme un fantôme raté,
Il dort dans sa bagnole,
ou parfois sur le pavé…
Pont Il cherche
l’héritier d’une comtesse oubliée,
Il retrouve des
débiteurs qui jouent à cache-caché,
Il traque les fraudeurs
planqués dans des fausses cuisines,
Et il tombe souvent… dans
l’arbre des origines ! "Ah non… encore la
branche du cousin éloigné…"
Refrain C’est
le détective privé, l’as de la loupe fine,
Quand il voit
plus rien du tout, il sort sa jumelle marine.
Il surprend les
amants dans les coins mal éclairés,
Puis s’endort dans les
fourrés... "Mais non, c’est pour veiller !"
Final
Alors si vous avez perdu votre mari ou votre chat,
Si
vous doutez d’un testament, ou d’une personne qui n’vous dit
pas,
Faites appel au meilleur, celui qui trouve même sans
flair,
Le détective… un peu privé… de sommeil… mais
plein d’galères !
Cette
affiche renvoie au monde gréco-romain. Elle représente une
jeune fille vêtue à la romaine, tandis que le nom de la marque évoque
Flore, la divinité des fleurs et du printemps. La crème se veut gage
d'épanouissement et de beauté.
Couplet 1
Il s'avance au pas d’honneur,
Le
képi plus haut que le tuba,
Sa canne tournoie dans les
airs,
On dirait qu’il fait des affaires.
Clairons sonnent
à sa baguette,
Même les pigeons font la fête !
Un tour
complet, une révérence,
Et la fanfare part en cadence.
Refrain
Tambour-Major, roi des
défilés,
Toi qui fais danser les pavés,
Un coup de
canne, un p’tit moulin,
Et la musique suit son chemin !
Tourne
la canne, tape du talon,
T’es le chef d’orchestre du
bataillon !
Tambour-Major, fais-nous rêver,
Même les
arbres veulent marcher.
Couplet 2
Les enfants crient : "V'là
l’acrobate !"
Il jongle mieux qu’un écarlate,
Sous
le képi, l’œil qui pétille,
Quand il fait voltiger la
quille.
Même les cymbales sont jalouses,
De ses cabrioles
si douces.
Et dans son dos, les musiciens,
Essayent de
suivre son entrain.
Refrain
Tambour-Major, roi des
défilés,
Toi qui fais danser les pavés,
Un coup de
canne, un p’tit moulin,
Et la musique suit son chemin !
Tourne
la canne, tape du talon,
T’es le chef d’orchestre du
bataillon !
Tambour-Major, fais-nous rêver,
Même les
bancs veulent défiler.
Couplet 3
Mais gare au coup d’vent
imprévu,
Sa canne s’envole dans les nues,
Elle atterrit
dans un chapeau,
Celui d’un vieux général haut.
On rit,
on siffle et on l’applaudit,
Le Major s’incline, tout
ravi.
Même sans canne, il a l’audace,
De faire danser
toute la place !
Refrain final
Tambour-Major, roi des
défilés,
Toi qui fais danser les pavés,
Un coup d’œil
vif, un grand salut,
Et la musique n’s’arrête plus !
Tourne
la canne, tape du talon,
T’es le chef d’orchestre du
bataillon !
Tambour-Major, même sans bâton,
T’es le
magicien des tambours et des clairons !
Au
temps où nous allions troubadours et trouvères quémander
le souper, en prose ou bien en vers nous
fûmes accueillis dans ton douillet château et
après quelques gammes vous vous mîtes au pipeau pour
régaler la cour assise dans le salon je
saisis prestement mon vieil accordéon et
ensemble nous donnâmes une joyeuse aubade qui
ravit jouvencelles et soigna les malades c'est
ainsi qu'on puisse dire qu'en Manéhouarnie la
musique est plus forte que la maladie
D'après un poème (22 mars 1980) de Fernande TRÉMÉ (1896-1988)
Poète
(Couplet 1)
Poète, tu navigues au
milieu des étoiles,
Tu enchantes nos cœurs, tu réjouis nos
âmes.
Tu vogues sur les ondes en déployant les voiles
Du
vaisseau enchanté qui te guide sans rames.
(Refrain)
O poète, chante
encore,
Verse en nous ta douce aurore,
Que ta voix soit une
flamme
Qui réchauffe tous nos cœurs.
(Couplet 2)
Compagnon un peu fou de
nos folles amours,
Tu verses autour de nous la joie et le
bonheur,
Et l’oubli des soucis qui tapissent nos jours,
Et
le débordement insensé de nos cœurs.
(Refrain)
O poète, chante
encore,
Verse en nous ta douce aurore,
Que ta voix soit une
flamme
Qui réchauffe tous nos cœurs.
(Couplet 3)
Puis quand vient le
malheur, la peur de la vieillesse,
Tu berces nos chagrins avec
délicatesse.
Tu verses sur nos cœurs le baume qui console
Et
le miel apaisant de ta douce parole.
(Refrain)
O poète, chante
encore,
Verse en nous ta douce aurore,
Que ta voix soit une
flamme
Qui réchauffe tous nos cœurs.
(Couplet 4)
Merci à toi, poète,
pour le bien que tu portes,
A ceux qui grâce à toi souffriront
moins ainsi.
Par la douceur de vie qu’à chacun tu
apportes,
Et de tout notre cœur, ô poète, merci.
(Refrain final, en chœur)
O poète,
chante encore,
Verse en nous ta douce aurore,
Que ta voix
soit une flamme
Qui réchauffe tous nos cœurs.
🎶 Les Flûtes Éternelles du Roi 🎶 (Ballade en l’honneur du souverain mélodieux)
1.
Dans le doux matin de Manéhouarnie,
Un souffle d’or s’élève et luit,
Le roi s’avance, noble et serein,
Ses flûtes en main, chantent les chemins.
Refrain :
🎵 Ô flûtes fidèles, voix du destin,
Par vous s’exprime le cœur du souverain !
Du grave au céleste, que vos chants ruissellent,
Gloire à vos sons, ô flûtes éternelles ! 🎵
2.
D’un doigt royal, il charme l’air,
Les notes dansent, sublimes, légères,
Des bois précieux aux doux ivoirins,
Chaque flûte murmure un ancien matin.
3.
La basse profonde conte l’histoire,
La sopranino peint l’espoir,
Et sous les ors du vieux château,
Elles reposent comme des joyaux.
Refrain
🎵 Ô flûtes fidèles, voix du destin,
Par vous s’exprime le cœur du souverain !
Du grave au céleste, que vos chants ruissellent,
Gloire à vos sons, ô flûtes éternelles ! 🎵
4.
Un jour viendra, dans le grand livre,
Le roi écrira, le souffle à suivre :
« Voici mes flûtes, mes voix, mes ailes,
Compagnes d’un règne, d’un chant immortel. »
Final :
🎵 Que sonne encore, noble harmonie,
Dans les salons de Manéhouarnie !
Car dans ce royaume, tout s’ensorcelle
Par le pouvoir des flûtes éternelles. 🎵
Oh Chloé, si tu suis tel chemin, ce n’est pas Pour cueillir le myrte ou la mûre, Mais afin d’y trouver l’empreinte de mes pas Descendant la vallée avec l’eau qui murmure.
Oh Chloé, si tu sais le sens secret des chants Ce n’est point grâce à quelque Muse, Car c’est moi, tout l’été, qui fut ton maître aux champs. Moi le pâtre hâlé que ta recherche amuse.
O Chloé, si tu prends mes pipeaux oubliés, C’est bien moins pour guider les chèvres, Avec un double son de leurs rameaux liés Que pour goûter sur eux la saveur de mes lèvres.
Sous l’archet enivré par sa course lascive Les lys mélodieux et lents de Beethoven, Comme alourdis de gloire et dorés de pollen, Inclineront vers nous leur royauté pensive. Nous leur demanderons, à ces touchantes fleurs, Si l’eau diamantée et qui courbe la rose A point hâté sa mort ou sa métamorphose Et si notre rosée, à nous, ce sont les pleurs...
Mandore endolorie entre ses bras rêveurs, Front bas, enseuveli, pâle, en sa chevelure Elle semble un automne aux étranges saveurs Et sa musique est frêle et s’enfuit en fêlures…
L’écorce des bouleaux à courbe tavelure L’entoure ainsi qu’un trait du burin des graveurs… O, reposer à l’ombre de sa chevelure Mandore endolorie, entre tes bras rêveurs !...
Pour te chanter, splendeur des terres maternelles, Je n’ai qu’un roseau blond, dont j’ai fait un pipeau ; Je l’ai pris pour lancer mon appel au troupeau, Et pour sonner des ritournelles.
Agreste, il teintera dans l’air frais du matin, Ou dans le soir limpide auréolé de flammes : Il nous dira la paix lumineuse des âmes Que jamais un remords n’atteint.
Pour disciples, j’aurai les oiseaux, les cigales, Qui me feront cortège et me feront chorus, Et nos voix monteront ensemble de l’humus, Frémissant d’ardeurs sans égales.
Les échos du lointain, bruyants et querelleurs N’entendrons pas le son de ma flûte rustique ; Mais la brise des bois, généreux et mystique, En emplira toutes les fleurs.
Brises de nos étés, demandez à la Terre. Qu’un peu de ses ferveurs bouillonne dans mon sang Et fasse palpiter d’un amour incessant Mon coeur de berger solitaire !
Dormez, enfantelet, au loin sonnent les cloches ; Les hommes d’armes sont massés sur les remparts ; L’incendie allumé se resserre et s’approche. L’effroi, dans la cité, grandit de toutes parts.
Dormez, enfantelet en qui mon coeur espère, Vous vengerez un jour le deuil de la cité, Fer en main, jeune et fort, par ma voix excité, Ô cher enfantelet qui n’avez plus de père.
Gloire au maître du son, Ençant qui se prodigue, Nul désir d’infini Immolé sur la fugue : Espérons-nous un jour Bac guidera nos pas, Avec le contrepoint Calme, il sait nous calmer - Héros des temps passés
Bac, triomphant génie Autel qui ne renie Cadancé noblement, Hosti au coeur aimant. Gagner la paix céleste ? Entourant notre geste Noté parmi l’azur, Il rend l’esprit si pur - Et Dieu pour le futur