La Chanson du Vieux Moulin
Au sommet d’une colline,
De lichen et d’ans vêtu,
Un vieux moulin se dessine
Qui, dans la brise câline,
Dresse son chapeau pointu !
Jadis ses ailes légères
Fredonnaient un gai refrain,
Et pastoureaux et bergères
Rêvaient des heures entières
Au gai tic-tac du moulin !
Toujours sa muraille grise
Brave la froide saison,
La neige, le vent, la bise ;
Hélas, aux beaux jours, la brise
N’apporte plus sa chanson.
Je sens un regret me prendre
A son doux écho lointain,
Et mon pauvre coeur trop tendre
Pleure de ne plus entendre
La chanson du vieux moulin.
Jean Druard (1913)
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