Couplet 1
Dans l’aile ouest du beau
palais,
Près du trône mais... point celui d’ballet,
Vit
un valet fort estimé,
Dont le métier vous va stupéfaire
!
Point n’est marquis, point n’est baron,
Mais c’est
Monsieur le Porte-Coton !
Toujours paré, ganté de lin,
Pour
escorter le royal popotin.
Refrain
Ah ! Quel honneur
que d’être au séant,
Du roi puissant, du roi puissant !
Nul
ne s’assied sur tel destin :
Porter coton pour le souverain !
Couplet 2
Il connaît
tout, il entend tout,
Quand le roi trône, fessier bien
doux.
Entre deux pets, parfois jaillit
Un trait d’esprit
ou bien un édit.
Le ministre de la Défense,
C’est lui,
mais dans un autre sens !
Car c’est en frottant
doucement
Qu’il dirigeait... les grands moments.
Refrain
Ah ! Quelle
gloire, quelle mission,
Essuyer l’trône de la nation !
Dans
les odeurs de majesté,
Il parfumait l’État français !
Pont parlé, façon récitant à la
Molière
— « Sire, faut-il signer la guerre ? »
—
« Attendez donc que j’eusse fait affaire ! »
— «
Porte-Coton, que dis-tu là ? »
— « Qu’on leur botte,
Sire... le derrière ! »
— « Fort bien, qu’on envoie les
mousquets ! »
Couplet 3
On le craignait,
on l’écoutait,
Même Richelieu le consultait.
Sa parole,
à l’ombre du pot,
Faisait trembler tous les marmots.
Et
lorsqu’un jour il éternua,
Le roi dit : « Qu’on l’anoblira
! »
C’est ainsi qu’Messire Flavien
Devint Comte
du Coton d’Arrière-train.
Dernier Refrain
Ô grand
métier méconnu d’la cour,
Nettoyer l’fessier vaut l’Amour
!
Entre potiches et courtisans,
Le vrai pouvoir, c’est
l’Porte-Coton !
©dboissy
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