samedi 5 juillet 2025

Les larmes douces du matin

 


Dans le velours d’un ciel de brume,
Quand l’aube effleure les jardins,
Un souffle naît, discret, s’allume —
C’est l’accordéon du matin.

Ses plis soupirent l’éphémère,
Le chant des ombres qui s’éloignent,
Et sous les doigts d’un rêve austère
Les notes glissent, douces, soignent.

Une larme tombe, sans bruit,
Sur l’herbe en robe de rosée,
Elle dit l’amour, elle dit la nuit
Et l’âme tendre déposée.

Pas de chagrin, non, point de peine,
Mais cette grâce, au cœur du jour,
Où la lumière, pure et lointaine,
Étreint le monde avec amour.

Ô bel accordéon fragile,
Berce encore le vent léger,
Que chaque note soit une île
Où l’on s’endort sans se juger.

©dboissy (2025)

 


 

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