CHANT DE COR EN AUTOMNE
Comme un sanglot montant de la forêt lointaine,
On entend dans le soir, le son morne d’un cor,
L’écho s’est répété sous un sombre décor
A l'appel douloureux de cette voix hautaine.
Que j’aime entendre seul cette plainte incertaine
Et s’éteindre, et renaître, après un triste accord,
Où le vallon désert semble redire encor
Dans l’ombre où tout s’endort ce doux chant de fontaine.
Quand s’étant révélé de rameaux en rameaux,
Ce murmure d’airain a bercé les hameaux,
L’horizon vaporeux possède d’autres charmes.
L’oiseau ne chantait plus près de l’arbre béni...
Mais le sol garde encor cette source d’alarmes,
Et le cor en automne est un râle infini !
Jacques BOUCHONNET
Source BnF Gallica - l'Émulation française 1er mars 1929

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