samedi 25 octobre 2025

Dominik, Détective Privé

 


🎵 Dominik, Détective Privé🎵
(style chanson française à texte, ambiance feutrée de polar — rythme modéré et grave)

Couplet 1
Dans l’ombre des ruelles, son pas ne résonne pas,
Une casquette bien vissée, un regard qui voit là-bas.
Sur la plaque discrète, gravée en laiton doré,
On lit « Cabinet d’investigations », témoin de vérités.

Couplet 2
Quand les fils se dénouent dans des histoires troublantes,
Il démêle patiemment les intrigues les plus lentes.
Héritier(s) égaré(s), secrets longtemps tus,
Il marche sur les traces qu’on croyait disparues.

Refrain
Dominik, détective privé,
Gardien des vérités cachées.
Dans le silence, il observe et lit
Les lignes que personne ne voit ici.

Couplet 3
Sous la pluie ou la lune, il suit les silhouettes,
Les mensonges s’effritent quand sa patience s’apprête.
Un carnet, une loupe, et son œil affûté,
Derrière chaque mystère, une piste à révéler.

Pont (plus intense)
Quand tout s’embrouille, quand la justice s’égare,
Il avance seul, loin des regards.
Ni juge ni héros, mais messager discret,
Pour rendre au monde ce qui doit être éclairé.

Refrain
Dominik, détective privé,
Gardien des vérités cachées.
Il ne promet ni gloire ni éclat,
Mais la lumière là où règne l’ombre.

Finale (calme et noble)
Quand le jour se lève, il s’efface doucement,
L’enquête a parlé, sans bruit, simplement.
Dans les mémoires restera gravé
Le nom du détective… qui a su révéler.

©dboissy (2025)

 


 

mardi 21 octobre 2025

Le Vert Galant et la Belle Gabrielle

 

Carte postale du restaurant de la Belle Gabrielle


(Ballade à Suresnes, 1593) 


Couplet 1
Au vieux moulin de Suresnes, un soir,
Sous le ciel d’avril aux reflets d’espoir,
Le Vert Galant, le panache au vent,
Vint pour le vin… mais bien plus souvent
Pour Gabrielle aux yeux clairs de rivière,
La rose blonde aux promesses légères.

Refrain
Ô douce Gabrielle, reine sans couronne,
Dans tes bras, le roi s’abandonne.
Ni trône, ni guerre, ni palais doré,
Ne sauraient jamais le détourner
Du vin de Suresnes et de tes baisers,
Ô Belle Gabrielle, à jamais aimée.

Couplet 2

Sous la treille, ils burent à leur amour,
Le vin doré scella ce doux séjour.
« Ma mie, ma reine, oublions Paris,
La cour est froide, ici je vis. »
Dans le vent tiède montait la promesse,
D’un cœur à jamais lié par tendresse.

Refrain
Ô douce Gabrielle, reine sans couronne,
Dans tes bras, le roi s’abandonne.
Ni trône, ni guerre, ni palais doré,
Ne sauraient jamais le détourner
Du vin de Suresnes et de tes baisers,
Ô Belle Gabrielle, à jamais aimée.

Final
On dit qu’encore au vieux moulin,
Quand le vent danse au matin,
L’ombre du roi, d’un pas galant,
Cherche sa belle éperdument…

  

© dboissy (2025)

 


 

dimanche 19 octobre 2025

Fin d'Office - Alexthi


 

FIN D'OFFICE 

De l’imposante église, où vibrent les accents 
De l’orgue harmonieux modulant les prières, 
Où floconnent légers, les nuages d’encens 
Atténuant l’éclat des ors et des lumières, 
Les fidèles s’en vont. — L'office est terminé, 
Et seul un miséreux, lamentable, débile, 
L’œil fixé sur l’autel encor illuminé, 
Ne semble pas vouloir quitter le Saint Asile. 
Un invincible attrait le retient là, songeur !... 
La suave harmonie en berçant sa douleur 
Lui fait-elle revivre un souvenir d’enfance ? 
Peut-être espère-t-il la fin de sa souffrance? 
Se voit-il tout puissant pour une éternité ?... 

L’ombre envahit le temple et dans l’obscurité 
L’orgue finit son chant ainsi qu’un doux murmure, 
La voix du sacristain annonce la clôture... 
Le miséreux tressaille et le charme est détruit !... 

Transi sous ses haillons, ombre vague, il s’enfuit, 
Sans logis et sans pain dans le soir qui s’achève, 
Navré de voir si tôt s’envoler un beau rêve !... 

ALEXTHI (1912) 

Source BnF - Gallica : l'Émulation française 1er novembre 1912

 


 

vendredi 17 octobre 2025

Quand nous serons très vieux - Pierre Davril


 

QUAND NOUS SERONS TRÈS VIEUX

Quand nous serons très vieux, et que nos destinées 
Auront doublé l’écueil des rêves dangereux, 
Nous ouvrirons sans peur les portes condamnées 
Sur la chère prison des souvenirs heureux. 

Aux doux sons des hautbois, en effeuillant des roses. 
Tels des enfants divins venus pour nous charmer, 
Joyeux, ils chanteront en des apothéoses, 
Le vieux thème ayant pour refrain le verbe aimer. 

Alors nous reverrons nos douleurs, nos détresses. 
Au rythme des sanglots de nos cœurs déchirés. 
L’appel délicieux d’indicibles tendresses, 
Les silences troublants, les aveux ignorés. 

Nous sentirons vibrer, comme jadis, les ailes 
Du songe audacieux qui nous donna l'essor. 
Tandis que nos regards et nos lèvres fidèles 
Garderont leur secret dans le passé qui dort. 

Et nous tressaillirons aux strophes toujours neuves 
De l'amour, enchanteur merveilleux et cruel ; 
Un clair réveil viendra rire en nos âmes, veuves 
D’un bonheur évadé du seuil de l’irréel. 

Puis, unissant nos mains tremblantes, sans blasphème. 
Comme pour un serment grave et mystérieux. 
Nous saurons mieux porter la blessure suprême 
Quand sonnera le glas de nos derniers adieux.  

Pierre DAVRIL

Source BnF Gallica : l'Émulation française 1er mai 1929

 


 

lundi 13 octobre 2025

Le Sonnet à Euterpe - Marie-Louise Dromart


LE SONNET A EUTERPE

Non contente d'avoir cueilli comme des fruits 
Les douze sons du vers que pour toi j’enguirlande. 
Je me rêve la voix du rossignol des nuits,
Euterpe ! pour te faire à genoux mon offrande. 

Car, je voudrais pour toi ce qu’en vain je poursuis : 
Un chant qui n’eût point l’air d’être un chant de commande...
Ah ! que je ne puis-je hélas ! me tailler dans le buis, 
Une flûte aux échos d’avril et de légende !... 

Je te consacrerais cette flûte où mes doigts. 
Agiles messagers de mes fiévreux émois, 
Voltigeraient ainsi que des oiseaux d’aurore, 

Cette flûte où tiendrait le regret qui m’est cher, 
Où mon refrain fini, s’exhalerait encore 
Le parfum de mon cœur si fervemment amer !... 

Marie-Louise DROMART  

Source BnF Gallica: l’Émulation française 1er octobre 1912

 


 

samedi 11 octobre 2025

Est-il vrai que l'harmonium tue les microbes ?

 


Curieuse découverte d'un professeur norvégien EST-IL VRAI QUE L'HARMONIUM TUE LES MICROBES ?

Berlin, 22 mars (de notre correspondant particulier). Les magistrats d'Oslo viennent de s'occuper d'une affaire peu ordinaire.

Voici, en deux mots : un savant norvégien, le professeur Minsaas, a découvert des sons d'une qualité particulière ; ils sont capables de tuer des microbes et des bactéries.

L'inventeur a demandé au Tribunal de désigner un expert pour constater la vérité de ses affirmations et l'expert a remis au Tribunal un rapport dont voici la substance :

«  D'accord avec M. Minsaas. J'ai divisé un morceau de viande de veau en six parties égales : J'ai pris, en outre, six petites boites en fer-blanc trois boites sont restées dans mon laboratoire : j'y ai introduit trois morceaux de viande. Les trois autres boites, avec les autres fractions de viande, ont été plongées dans un seau d'eau placé à la distance de deux mètres d'un harmonium. L'eau du seau avait la température de 34 degrés.

M. Minsaas, étant assis a 1'harmonium, a fait retentir une série de sons pendant une demi-heure. Après cela, j'ai recueilli toutes les boites dans mon laboratoire. Au bout d'une semaine, j'ai constaté que les morceaux de viande contenus dans les premières trois boites étaient complètement pourris, par contre, la viande enfermée dans les autres récipients soumis au traitement de l'harmonium était toute fraîche. D'autres essais faits a l'Institut National de Médecine vétérinaire d'Oslo ont confirmé le fait. Il semble donc prouvé que les bactéries qui corrompent la viande de boucherie ne survivent pas aux vibrations des sons dont le professeur Minsaas garde encore le secret ».


L'Ouest-Éclair 23 mars 1933

Source BnF - Gallica 


 

 

L'HARMONIUM MAGIQUE 

Couplet 1
Dans la belle ville d’Oslo,
Un savant fait des échos,
Un professeur, très chic,
Combat les microbes en musique !
Un p’tit accord en la majeur,
Et plus de germes, plus de peur !
Pendant qu’il joue sur son clavier,
Les bactéries disent « au revoir, à jamais ! »

Refrain
Harmonium magique, harmonium fantastique,
Un petit do, un petit fa… et plus de tracas !
Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! »
Quand le professeur joue sa tambouille. 

Couplet 2
Dans un seau bien tempéré,
De la viande a été plongée.
Les boîtes dansaient à deux mètres,
Sous les accords du maître.
Et pendant qu’il faisait poum-poum
Les microbes ont fait boum-boum !
La viande resta toute fraîche,
Et les juges disaient : « Ça, c’est pas bête ! »

Refrain
Harmonium magique, harmonium fantastique,
Un petit do, un petit fa… et plus de tracas !
Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! »
Quand le professeur joue sa tambouille. 

Pont parlé

« Ah ! Si j’avais su plus tôt… j’aurais mis un harmonium dans mon frigo ! »

Couplet 3
Depuis ce jour, c’est merveilleux,
On chante à table, on rit, on est heureux.
Un petit air pour l’entrecôte,
Et même le rosbif garde la côte.
La médecine applaudit,
Et la musique… aussi !
À bas les microbes malicieux,
Vive les accords délicieux !

Refrain final
Harmonium magique, harmonium fantastique,
Un petit do, un petit fa… et plus de tracas !
Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! »
Quand le professeur joue sa tambouille. 
Harmonium magique, harmonium merveilleux,
Un p’tit refrain… et c’est contagieux ! 

 © dboissy (2025)

 


 

vendredi 10 octobre 2025

Chant de cor en automne - Jacques Bouchonnet

 


CHANT DE COR EN AUTOMNE

Comme un sanglot montant de la forêt lointaine, 
On entend dans le soir, le son morne d’un cor, 
L’écho s’est répété sous un sombre décor 
A l'appel douloureux de cette voix hautaine. 

Que j’aime entendre seul cette plainte incertaine 
Et s’éteindre, et renaître, après un triste accord, 
Où le vallon désert semble redire encor 
Dans l’ombre où tout s’endort ce doux chant de fontaine. 

Quand s’étant révélé de rameaux en rameaux, 
Ce murmure d’airain a bercé les hameaux, 
L’horizon vaporeux possède d’autres charmes. 

L’oiseau ne chantait plus près de l’arbre béni... 
Mais le sol garde encor cette source d’alarmes, 
Et le cor en automne est un râle infini ! 

Jacques BOUCHONNET

Source BnF Gallica - l'Émulation française 1er mars 1929 

 


 

lundi 6 octobre 2025

La Chanson de la Pianiste du Roi

 



🎹 LA CHANSON DE LA PIANISTE DU ROI 🎶

 

Couplet 1
Dans son château de gloire et d’harmonie,
Le roi de Manéhouarnie fit un grand présent :
Un piano rutilant, plus brillant qu’un rubis,
Pour Marie-Antoinette, son joyau éclatant !

 

Refrain
Oh, frappe, pianiste, sur l’ivoire enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté !
Et du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce musicienne crie : « Tu es la fée du clavier ! »

 

Couplet 2
Chaque matin, d’une voix qui résonne,
Elle clame au soleil son amour proclamé :
« Ô mon bon roi, vos flûtes m’emprisonnent,
Mon cœur bat la mesure à vos airs sacrés ! »

 

Refrain
Oh, frappe, pianiste, sur l’ivoire enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté !
Et du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce musicienne crie : « Tu es la fée du clavier ! »


Pont
Adieu les vieilles cordes, les soupirs désaccordés,
Place aux arpèges clairs, aux notes dorées !
La cour en liesse applaudit sa virtuosité,
Et tout le royaume chante dans la gaieté.


Refrain final
Oh, frappe, pianiste, sur l’ivoire enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté !
Et du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce musicienne crie : « Tu es la fée du clavier ! »

 

⚜️ ©royaumedemanehouarnie (2025) 

 


 

vendredi 3 octobre 2025

La Suave Melodia - Andrea Falconieri

Source : IMSLP



Andrea Falconieri (1585/86–1656) était un luthiste et compositeur napolitain actif dans plusieurs cours italiennes ; il devint plus tard maestro di cappella à Naples. Cette pièce instrumentale publiée vers 1650 est revisitée et jouée à la flûte à bec par le roi de Manéhouarnie.

 


 

⚜️ ©royaumedemanehouarnie (2025)


mercredi 1 octobre 2025

Concert de la Musique des Sapeurs-Pompiers du Morbihan

 

Le Télégramme

 

Mélancolie d'automne - Marie-Josèphe Chauvel

 


 

MÉLANCOLIE D'AUTOMNE 

L’automne sympathise à ma douleur intime, 
L’automne désolé pleure par les chemins 
Tordant ses bras noueux ainsi qu’une victime 
Qui dans l’angoisse attend de tristes lendemains. 

Déjà l’horizon noir annonce la tempête. 
L’automne épouvanté pousse un profond soupir ; 
Et les dernières fleurs soudain penchent la tête. 
Sous le baiser du vent elles semblent mourir. 

Tout parle de regret, tout gémit de détresse : 
Les feuilles sur le sol font des taches de sang. 
Tout nous parle de mort, de pleurs et de tristesse. 
Le soleil moribond se cache en pâlissant. 

Hélas ! l’hiver arrive avec son froid cortège, 
Déjà l’oiseau s’attriste et tait son doux refrain, 
Cette saison dérobe en son linceul de neige 
Les bons grains de millet et les débris de pain. 

En songeant à l’hiver mon âme se lamente ; 
A l’hiver toujours long, si morne et si dolant ! 
Ô nature, avec toi la douleur me tourmente 
Et ma plainte se mêle à l’orgue du grand vent. 

Mes rêves maintenant comme les feuilles mortes 
Tombent en tournoyant, gémissant sous mes pas. 
Dans mon esprit déçu que de tristes cohortes... 
Hélas ! rêves et fleurs, tout se fane si bas ! 

Marie-Josèphe CHAUVEL

Source BnF Gallica : l'Émulation française 1er juillet 1929