🎵 Dominik,
Détective Privé🎵 (style
chanson française à texte, ambiance feutrée de polar — rythme
modéré et grave)
Couplet 1
Dans l’ombre des
ruelles, son pas ne résonne pas,
Une casquette bien vissée, un
regard qui voit là-bas.
Sur la plaque discrète, gravée en
laiton doré,
On lit « Cabinet d’investigations », témoin
de vérités.
Couplet 2
Quand les fils se
dénouent dans des histoires troublantes,
Il démêle patiemment
les intrigues les plus lentes.
Héritier(s) égaré(s), secrets
longtemps tus,
Il marche sur les traces qu’on croyait
disparues.
Refrain
Dominik, détective
privé,
Gardien des vérités cachées.
Dans le silence, il
observe et lit
Les lignes que personne ne voit ici.
Couplet 3
Sous la pluie ou
la lune, il suit les silhouettes,
Les mensonges s’effritent
quand sa patience s’apprête.
Un carnet, une loupe, et son œil
affûté,
Derrière chaque mystère, une piste à révéler.
Pont(plus intense)
Quand
tout s’embrouille, quand la justice s’égare,
Il avance
seul, loin des regards.
Ni juge ni héros, mais messager
discret,
Pour rendre au monde ce qui doit être éclairé.
Refrain
Dominik, détective
privé,
Gardien des vérités cachées.
Il ne promet ni
gloire ni éclat,
Mais la lumière là où règne l’ombre.
Finale(calme et noble)
Quand
le jour se lève, il s’efface doucement,
L’enquête a parlé,
sans bruit, simplement.
Dans les mémoires restera gravé
Le
nom du détective… qui a su révéler.
Couplet 1 Au vieux moulin de Suresnes, un soir, Sous le ciel d’avril aux reflets d’espoir, Le Vert Galant, le panache au vent, Vint pour le vin… mais bien plus souvent Pour Gabrielle aux yeux clairs de rivière, La rose blonde aux promesses légères.
Refrain Ô douce Gabrielle, reine sans couronne, Dans tes bras, le roi s’abandonne. Ni trône, ni guerre, ni palais doré, Ne sauraient jamais le détourner Du vin de Suresnes et de tes baisers, Ô Belle Gabrielle, à jamais aimée. Couplet 2 Sous la treille, ils burent à leur amour, Le vin doré scella ce doux séjour. « Ma mie, ma reine, oublions Paris, La cour est froide, ici je vis. » Dans le vent tiède montait la promesse, D’un cœur à jamais lié par tendresse.
Refrain Ô douce Gabrielle, reine sans couronne, Dans tes bras, le roi s’abandonne. Ni trône, ni guerre, ni palais doré, Ne sauraient jamais le détourner Du vin de Suresnes et de tes baisers, Ô Belle Gabrielle, à jamais aimée.
Final On dit qu’encore au vieux moulin, Quand le vent danse au matin, L’ombre du roi, d’un pas galant, Cherche sa belle éperdument…
De l’imposante église, où vibrent les accents De l’orgue harmonieux modulant les prières, Où floconnent légers, les nuages d’encens Atténuant l’éclat des ors et des lumières, Les fidèles s’en vont. — L'office est terminé, Et seul un miséreux, lamentable, débile, L’œil fixé sur l’autel encor illuminé, Ne semble pas vouloir quitter le Saint Asile. Un invincible attrait le retient là, songeur !... La suave harmonie en berçant sa douleur Lui fait-elle revivre un souvenir d’enfance ? Peut-être espère-t-il la fin de sa souffrance? Se voit-il tout puissant pour une éternité ?...
L’ombre envahit le temple et dans l’obscurité L’orgue finit son chant ainsi qu’un doux murmure, La voix du sacristain annonce la clôture... Le miséreux tressaille et le charme est détruit !...
Transi sous ses haillons, ombre vague, il s’enfuit, Sans logis et sans pain dans le soir qui s’achève, Navré de voir si tôt s’envoler un beau rêve !...
ALEXTHI (1912)
Source BnF - Gallica : l'Émulation française 1er novembre 1912
Quand nous serons très vieux, et que nos destinées Auront doublé l’écueil des rêves dangereux, Nous ouvrirons sans peur les portes condamnées Sur la chère prison des souvenirs heureux.
Aux doux sons des hautbois, en effeuillant des roses. Tels des enfants divins venus pour nous charmer, Joyeux, ils chanteront en des apothéoses, Le vieux thème ayant pour refrain le verbe aimer.
Alors nous reverrons nos douleurs, nos détresses. Au rythme des sanglots de nos cœurs déchirés. L’appel délicieux d’indicibles tendresses, Les silences troublants, les aveux ignorés.
Nous sentirons vibrer, comme jadis, les ailes Du songe audacieux qui nous donna l'essor. Tandis que nos regards et nos lèvres fidèles Garderont leur secret dans le passé qui dort.
Et nous tressaillirons aux strophes toujours neuves De l'amour, enchanteur merveilleux et cruel ; Un clair réveil viendra rire en nos âmes, veuves D’un bonheur évadé du seuil de l’irréel.
Puis, unissant nos mains tremblantes, sans blasphème. Comme pour un serment grave et mystérieux. Nous saurons mieux porter la blessure suprême Quand sonnera le glas de nos derniers adieux.
Pierre DAVRIL
Source BnF Gallica : l'Émulation française 1er mai 1929
Non contente d'avoir cueilli comme des fruits
Les
douze sons du vers que pour toi j’enguirlande.
Je me
rêve la voix du rossignol des nuits,
Euterpe ! pour te
faire à genoux mon offrande.
Car, je voudrais pour
toi ce qu’en vain je poursuis :
Un chant qui n’eût
point l’air d’être un chant de commande...
Ah ! que je ne
puis-je hélas ! me tailler dans le buis,
Une flûte aux
échos d’avril et de légende !...
Je te
consacrerais cette flûte où mes doigts.
Agiles messagers
de mes fiévreux émois,
Voltigeraient ainsi que des
oiseaux d’aurore,
Cette flûte où tiendrait le
regret qui m’est cher,
Où mon refrain fini,
s’exhalerait encore
Le parfum de mon cœur si fervemment
amer !...
Marie-Louise DROMART
Source BnF Gallica: l’Émulation française
1er octobre 1912
Curieuse découverte d'un professeur norvégien EST-IL VRAI QUE
L'HARMONIUM TUE LES MICROBES ?
Berlin, 22 mars (de notre
correspondant particulier). Les magistrats d'Oslo viennent de
s'occuper d'une affaire peu ordinaire.
Voici, en deux mots : un
savant norvégien, le professeur Minsaas, a découvert des sons d'une
qualité particulière ; ils sont capables de tuer des microbes et
des bactéries.
L'inventeur a demandé au Tribunal
de désigner un expert pour constater la vérité de ses affirmations
et l'expert a remis au Tribunal un rapport dont voici la substance :
« D'accord avec M. Minsaas.
J'ai divisé un morceau de viande de veau en six parties égales :
J'ai pris, en outre, six petites boites en fer-blanc trois boites
sont restées dans mon laboratoire : j'y ai introduit trois morceaux
de viande. Les trois autres boites, avec les autres fractions de
viande, ont été plongées dans un seau d'eau placé à la distance
de deux mètres d'un harmonium. L'eau du seau avait la température
de 34 degrés.
M. Minsaas, étant assis a
1'harmonium, a fait retentir une série de sons pendant une
demi-heure. Après cela, j'ai recueilli toutes les boites dans mon
laboratoire. Au bout d'une semaine, j'ai constaté que les morceaux
de viande contenus dans les premières trois boites étaient
complètement pourris, par contre, la viande enfermée dans les
autres récipients soumis au traitement de l'harmonium était toute
fraîche. D'autres essais faits a l'Institut National de Médecine
vétérinaire d'Oslo ont confirmé le fait. Il semble donc prouvé
que les bactéries qui corrompent la viande de boucherie ne survivent
pas aux vibrations des sons dont le professeur Minsaas garde encore
le secret ».
L'Ouest-Éclair 23 mars 1933
Source BnF - Gallica
L'HARMONIUM MAGIQUE
Couplet 1 Dans la belle ville d’Oslo, Un savant fait des échos, Un professeur, très chic, Combat les microbes en musique ! Un p’tit accord en la majeur, Et plus de germes, plus de peur ! Pendant qu’il joue sur son clavier, Les bactéries disent « au revoir, à jamais ! »
Refrain Harmonium magique, harmonium fantastique, Un petit do, un petit fa… et plus de tracas ! Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! » Quand le professeur joue sa tambouille.
Couplet 2 Dans un seau bien tempéré, De la viande a été plongée. Les boîtes dansaient à deux mètres, Sous les accords du maître. Et pendant qu’il faisait poum-poum Les microbes ont fait boum-boum ! La viande resta toute fraîche, Et les juges disaient : « Ça, c’est pas bête ! »
Refrain Harmonium magique, harmonium fantastique, Un petit do, un petit fa… et plus de tracas ! Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! » Quand le professeur joue sa tambouille. Pont parlé « Ah ! Si j’avais su plus tôt… j’aurais mis un harmonium dans mon frigo ! »
Couplet 3 Depuis ce jour, c’est merveilleux, On chante à table, on rit, on est heureux. Un petit air pour l’entrecôte, Et même le rosbif garde la côte. La médecine applaudit, Et la musique… aussi ! À bas les microbes malicieux, Vive les accords délicieux !
Refrain final Harmonium magique, harmonium fantastique, Un petit do, un petit fa… et plus de tracas ! Les microbes s’enfuient, en criant « aïe, ouille ! » Quand le professeur joue sa tambouille. Harmonium magique, harmonium merveilleux, Un p’tit refrain… et c’est contagieux !
Comme un sanglot montant de la forêt lointaine, On entend dans le soir, le son morne d’un cor, L’écho s’est répété sous un sombre décor A l'appel douloureux de cette voix hautaine.
Que j’aime entendre seul cette plainte incertaine Et s’éteindre, et renaître, après un triste accord, Où le vallon désert semble redire encor Dans l’ombre où tout s’endort ce doux chant de fontaine.
Quand s’étant révélé de rameaux en rameaux, Ce murmure d’airain a bercé les hameaux, L’horizon vaporeux possède d’autres charmes.
L’oiseau ne chantait plus près de l’arbre béni... Mais le sol garde encor cette source d’alarmes, Et le cor en automne est un râle infini !
Jacques BOUCHONNET
Source BnF Gallica - l'Émulation française 1er mars 1929
Couplet 1
Dans son château de gloire et
d’harmonie,
Le roi de Manéhouarnie fit un grand présent :
Un
piano rutilant, plus brillant qu’un rubis,
Pour
Marie-Antoinette, son joyau éclatant !
Refrain
Oh, frappe, pianiste, sur l’ivoire
enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté !
Et
du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce musicienne
crie : « Tu es la fée du clavier ! »
Couplet 2
Chaque matin, d’une voix qui
résonne,
Elle clame au soleil son amour proclamé :
« Ô
mon bon roi, vos flûtes m’emprisonnent,
Mon cœur bat la
mesure à vos airs sacrés ! »
Refrain
Oh, frappe, pianiste, sur l’ivoire
enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté !
Et
du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce musicienne
crie : « Tu es la fée du clavier ! »
Pont
Adieu les vieilles cordes, les soupirs
désaccordés,
Place aux arpèges clairs, aux notes dorées !
La
cour en liesse applaudit sa virtuosité,
Et tout le royaume
chante dans la gaieté.
Refrain final
Oh, frappe, pianiste, sur
l’ivoire enchanté,
Fais danser les gammes dans tout le comté
!
Et du haut du balcon, le roi émerveillé
À sa douce
musicienne crie : « Tu es la fée du clavier ! »
Andrea Falconieri (1585/86–1656) était un luthiste et compositeur
napolitain actif dans plusieurs cours italiennes ; il devint plus
tard maestro di cappella à Naples. Cette pièce instrumentale publiée vers 1650 est
revisitée et jouée à la flûte à bec par le roi de Manéhouarnie.
L’automne sympathise à ma douleur intime, L’automne désolé pleure par les chemins Tordant ses bras noueux ainsi qu’une victime Qui dans l’angoisse attend de tristes lendemains.
Déjà l’horizon noir annonce la tempête. L’automne épouvanté pousse un profond soupir ; Et les dernières fleurs soudain penchent la tête. Sous le baiser du vent elles semblent mourir.
Tout parle de regret, tout gémit de détresse : Les feuilles sur le sol font des taches de sang. Tout nous parle de mort, de pleurs et de tristesse. Le soleil moribond se cache en pâlissant.
Hélas ! l’hiver arrive avec son froid cortège, Déjà l’oiseau s’attriste et tait son doux refrain, Cette saison dérobe en son linceul de neige Les bons grains de millet et les débris de pain.
En songeant à l’hiver mon âme se lamente ; A l’hiver toujours long, si morne et si dolant ! Ô nature, avec toi la douleur me tourmente Et ma plainte se mêle à l’orgue du grand vent.
Mes rêves maintenant comme les feuilles mortes Tombent en tournoyant, gémissant sous mes pas. Dans mon esprit déçu que de tristes cohortes... Hélas ! rêves et fleurs, tout se fane si bas !