samedi 22 novembre 2025

Sainte Cécile - René d'Avril

 

Carte postale 1902 - Illustrateur André Dupuis 

René d'Avril (1875-1966)

 

Dame la sainte au clair visage,
Jouez emmi les angelots
Berceuse calme sur les flots :
Charme du soir tourne la page.

Gens près de vous tiennent rebec,
Aucuns doucine, aucuns doucaine ;
Fois grattent luth au col d’ébène
Tympanon bruict son clair bruict sec.

Hé, faictes-vous ley musique
Pour ce qu’êtes en Paradis,
Où sommes-nous en Paradis
Pourceque vous jouez musique ?

 

 





vendredi 21 novembre 2025

Les Pilules Savonneuses Boissy

 

Le Petit Parisien 25 janv. 1891


Gazette hebdomadaires des sciences médicales de Bordeaux 7 janvier 1912


🎶 Les Pilules Savonneuses Boissy

(Air enjoué, style chanson comique 1900)

Couplet 1

Au fond d’la pharmacie, un trésor bien rangé,
Une boîte de pilules qui promet de soulager.
Laxatives, purgatives, et même rafraîchissantes,
Elles font glisser l’quotidien… façon épatante !

Refrain

Les pilules Boissy, mes amis, quel bonheur !
Elles moussent dans l’intestin, mais sans faire de douleur.
Sans coliques, sans panique, on repart tout ragaillardi,
Grâce aux pilules savonneuses du docteur Boissy !

Couplet 2

Deux francs la boîte entière, pour quarante unités,
C’est l’genre d’affaire rare qu’on n’peut pas rater.
Elles s’émulsionnent toutes seules, comme un bain moussant discret,
Et l’ventr’ dit « merci bien », sans réclamer la nuit d’après.

Refrain

Les pilules Boissy, mes amis, quel bonheur !
Elles moussent dans l’intestin, mais sans faire de douleur.
Sans coliques, sans panique, on repart tout ragaillardi,
Grâce aux pilules savonneuses du docteur Boissy !

Couplet 3

Dans toutes les pharmacies, on en trouve à profusion,
Et chacun chante leurs vertus avec conviction.
« Prenez donc celles-ci ! », dit le pharmacien ravi —
« Après ça, mon bon monsieur, vous serez tout… aéré ! »

Refrain final

Les pilules Boissy, mes amis, quel bonheur !
Elles moussent dans l’intestin, mais sans faire de douleur.
Un remède parfumé… et l’humeur qui rebondit :
Vive les pilules savonneuses, vive Monsieur Boissy !


©dboissy (2025)

 


 

lundi 17 novembre 2025

Le fameux hymne anglais "God Save The King"

 


Comment la fistule anale de Louis XIV devint le fameux hymne anglais "God Save The Queen/King🎶  

En 1686, Louis XIV souffrait d’une fistule anale très douloureuse, une infection sérieuse à l’époque. Son chirurgien, Charles-François Félix, pratiqua une opération innovante pour la soigner, ce qui fut un véritable succès. La guérison du Roi-Soleil fut célébrée dans tout le royaume par des messes et des festivités. Un compositeur, Jean-Baptiste Lully, aurait même contribué à cette vague de célébrations en écrivant une œuvre en l’honneur de la guérison royale, accompagnée de chants religieux.

L’histoire devient intéressante lorsqu’on se penche sur l’Angleterre. Le compositeur Georg Friedrich Haendel, très influencé par la musique française, aurait été inspiré par cet air de célébration. En Angleterre, cette mélodie aurait ensuite été transformée et adaptée pour devenir l’hymne "God Save the Queen/King". Bien que les sources exactes de cette filiation musicale restent débattues, il est amusant de penser que la santé postérieure de Louis XIV ait pu influencer l’hymne national britannique.

 


       

vendredi 14 novembre 2025

Le Purgatif de Saint-Hubert

 

Publicités Françaises autrefois

 

🎵 Le Purgatif de Saint-Hubert 🎵 

Couplet 1
Dans la boutique du vieux quartier,
On vend un remède à croquer :
Un purgatif tout chocolaté,
Saint-Hubert l’a bien fabriqué !
Il dit : « Pas d’coliques, pas d’tracas,
Même les grincheux disent : “Ah !” »
Et les grains, petits bienfaiteurs,
Remettent d'aplomb les plus grognons de cœur !

Refrain
Ô Saint-Hubert, doux guérisseur,
Avec tes grains, finis les malheurs !
On rit, on chante, plus de misère…
Merci l’cacao libérateur de Saint-Hubert !

Couplet 2
Sur son pot trône un p’tit bonhomme,
Tout frisé sous son haut-de-forme ;
Il lit l’avis, l’air triomphant,
« Saint-Hubert agit… rapidement ! »
Et d’un sourire il nous rassure :
« Avec ce chocolat, c’est sûr,
On gagne du temps, on gagne en humeur…
Un vrai bonheur pour p’tites et grandes natures ! »

Refrain final
Ô Saint-Hubert, doux guérisseur,
Avec tes grains, finis les malheurs !
On rit, on chante, plus de misère…
Merci l’cacao libérateur de Saint-Hubert !

©dboissy (2025)

 


mercredi 12 novembre 2025

🏅 Le Concours du Meilleur Piéton

 


🏅 Le « Concours du Meilleur Piéton » - quand la prudence valait 20/20 !

Dans les années 1950, le quotidien France-Soir organisait, avec le concours bénévole de l’Orphelinat Mutualiste des Polices de France et d’Outre-Mer, un étonnant Concours du Meilleur Piéton.
L’objectif ? Encourager les bons comportements sur la voie publique, à une époque où la sécurité routière n’en était encore qu’à ses débuts.

Chaque délégué – souvent un représentant de l’ordre ou un bénévole agréé – disposait d’un carnet à souches. Lorsqu’il remarquait un passant exemplaire, il remplissait un volet de distinction : y figuraient le nom et l’adresse du piéton, la note attribuée sur 20, ainsi que les motifs d’appréciation. Le double du bulletin restait attaché au carnet, tandis que le second volet était remis au piéton récompensé, qui pouvait ainsi participer à la finale du concours et espérer remporter l’un des nombreux prix offerts par France-Soir.

Les critères d’évaluation étaient précis et pleins de bon sens :

Est distingué “bon piéton” parce que :
  • Il a traversé dans les clous.
  • Il a fait un détour pour emprunter le passage clouté.
  • Il a attendu que le feu soit au rouge (côté chaussée) pour traverser.
  • Il a tenu sa droite dans le passage clouté.
  • Il n’est pas descendu sur la chaussée avant l’arrivée ou après le départ d’un autobus.
  • Il a tenu compte des signaux faits par le gardien chargé de la circulation.
  • Il a manifesté par son attitude générale une parfaite compréhension des problèmes posés par la circulation des piétons.
  • Il a spontanément aidé un enfant, un aveugle ou un vieillard à traverser.
  • Il a ramassé ou écarté un objet dangereux tombé sur la chaussée (verre, pelure d’orange, etc.).

Ce concours, à la fois civique et bon enfant, témoigne d’une époque où la courtoisie urbaine faisait l’objet d’une véritable pédagogie publique.
Recevoir une telle distinction, signée du délégué et tamponnée « France-Soir », devait sans doute être une petite fierté, et une belle leçon de civisme.

Lien vidéo sur le site de l'INA

 


 


🎵 Le Meilleur Piéton 

(Chanson humoristique — style guinguette, valse ou fox-trot léger)

Couplet 1
Ce matin sur les grands boulevards,
J’ai croisé l’agent du trottoir,
Il m’a dit : « Bravo, mon vieux !
T’as traversé d’un pas joyeux ! »
Il m’a tendu son petit carnet,
En notant sans s’faire prier :
« Dix-sept sur vingt pour l’élégance,
Et la prudence en abondance ! »

Refrain
👒
Ah ! quel honneur, mes bons amis,
D’être un piéton bien poli !
Je marche droit, je fais le tour,
J’respecte les feux, nuit et jour !
Et si France-Soir m’voit passer,
Je serai p’t-être distingué !
J’veux ma médaille, mon fanion :
Le Meilleur Piéton de la Nation !

Couplet 2
J’fais des détours pour les passages cloutés,
Même quand la rue est déserte, l’été…
Je tends la main à la p’tite mémé,
Et j’ramasse les pelures tombées.
J’ai le regard du bon citoyen,
Qui attend l’vert sans faire l’malin,
Et quand j’croise un agent du coin,
J’lui souris comme un vrai saint !

Refrain
🎩
Ah ! quel honneur, mes bons amis,
D’être un piéton bien appris !
Je marche droit, je fais le tour,
J’respecte les feux, nuit et jour !
Et si France-Soir m’voit passer,
Je serai p’t-être distingué !
J’veux ma médaille, mon fanion :
Le Meilleur Piéton de la Nation !

Pont (parlé ou chanté façon revue)

— « Attention, monsieur ! Vous n’êtes pas dans les clous ! »
— « Oh pardon, j’étais distrait par une affiche du concours ! »
— « Pas d’excuse, on vous retire deux points sur vingt ! »
— « Eh bien tant pis… j’irai à pied jusqu’à la finale ! »

Dernier refrain
🥇
Ah ! quel honneur, mes bons amis,
D’être un piéton averti !
J’fais pas d’excès, j’fais pas d’bruit,
Et j’traverse sans parapluie !
Et si le sort m’est favorable,
J’verrai mon nom dans l’journal !
Vive les clous et l’émotion :
Du Concours du Meilleur Piéton ! 

©dboissy (2025)

 


 

mardi 11 novembre 2025

Onze Novembre - Marcel Dauterribes

 


ONZE NOVEMBRE

Onze Novembre ! O date à jamais mémorable ! 
Heureux qui le vécut ce réveil admirable, 
Annonce d’une aurore où sombrait la terreur. 
C’est toi qui condamnas un néfaste empereur 
A voir se débander ses phalanges altières 
Pendant que nos poilus, par delà les frontières, 
Affirmaient leur vaillance au monstre confondu 
D’avoir vu l’aigle noir à jamais abattu 
Et notre coq gaulois claironner la victoire. 

Honneur à vous, héros! Vos grands noms dans l’histoire 
Demeureront de ceux que l’on n’oubliera pas. 
Car c’est en ce jour-là que le bruit des combats 
A tout jamais cessa sur les champs de bataille, 
Et qu’enfin le canon qui crachait la mitraille 
Fut inapte à semer le carnage et l’effroi. 

Onze Novembre! Jour ou triompha le droit,
Jour sacré qui mit fin à l’horrible fléau, 
De tous ceux qu’on chanta tu restes le plus beau ! 

Marcel DAUTERRIBES

Source BnF Gallica : L'Émulation française 1er novembre 1929

 




vendredi 7 novembre 2025

A la chanson - Camille Ravet

 


A LA CHANSON 

Reviens, Chanson, ensoleiller la vie ! 
Reviens bercer l’idéal de nos cœurs ! 
Toi seule sais rester la douce amie, 
Fidèle même en nos jours de douleurs. 
Tous tes accents ont un charme suprême 
Lorsque, vibrants, ils résonnent soudain. 
Et si chacun très sincèrement t’aime 
C’est que tu sais maîtriser le destin. 

A l’incompris viens chanter l'espérance 
Pour éclairer ses sombres lendemains. 
Tu peux lui faire oublier sa souffrance 
En dissipant l'ombre sur ses chemins. 
L’unique but du plus humble poète 
Est de semer mille fleurs sous nos pas. 
Au nom du ciel ne reste point muette 
Quand tant de maux nous guettent ici-bas. 

Combien de fois la romance plaintive 
Sut ranimer notre cerveau meurtri ! 
Elle distrait, elle entraîne et captive 
Par la candeur d’un soupir attendri. 
Notre âme alors sent repousser ses ailes 
Pour s’élever au pays du rêveur, 
Voir les sommets aux neiges éternelles 
Où nous aimons rêver avec ferveur. 

C’est en chantant l’illustre Marseillaise 
Que nous avons détrôné les tyrans. 
Grâce aux accents d’une chanson française 
On nous a vu vaincre les conquérants. 
Quand les canons faisaient trembler la terre, 
Prêts à broyer le rêve en qui l’on croit, 
La Marseillaise, ultime cri de guerre, 
Fit triompher la Vaillance et le Droit. 

Camille RAVET 

Source BnF Gallica : l'Émulation française 1er janvier 1924

 


 

lundi 3 novembre 2025

Le Varinoporteur

 


🛞 Le Varinoporteur : la révolution à roulettes de l’abbé Varin !

Ah, 1924 ! Les barbes et moustaches sont impeccables, les soutanes bien repassées, et les curés inventent… des porte-colis roulants !

 L’abbé Jules Ernest Varin, génie inspiré du Concours Lépine, présente fièrement son Varinoporteur : un appareil si pratique, dit-on, que « même un enfant peut transporter la plus lourde valise ». Hélas, nul n’a jamais retrouvé le moindre dessin de cette prodigieuse machine : ni plan, ni croquis, ni ombre d’une roue sainte.

Était-ce un diabolique chariot à manivelle ? Une sorte de trottinette cléricale ? Ou un mini-autel roulant pour les messes en déplacement ? Le mystère demeure…

Ce que l’on sait, c’est que la presse de l’époque en raffolait : « Le public, le meilleur des juges, a trouvé dans cet appareil un élément véritable de confort et de bien-être ». Rien que ça ! On imagine déjà les fidèles sortir de la messe en se disputant pour tirer le Varinoporteur de Monsieur l’Abbé.

Vendu 75 francs (soit plus de 8 000 € actuels !), le précieux engin coûtait presque aussi cher qu’un petit orgue ! À ce prix-là, il devait au moins faire le catéchisme tout seul…

Alors, amis mélomanes, bricoleurs et nostalgiques des inventions improbables :
➡️ Qui veut de ce formidable colis roulant ?
Garanti sans péché… mais probablement sans frein non plus. 😄

 

Excelsior 13 septembre 1924

 

Le Petit Parisien 5 octobre 1924

 

🎵 Le Varinoporteur

Chanson comique en l’honneur de l’abbé Varin (1924) 

Couplet 1
Au concours Lépine un jour d’octobre,
Parmi les gadgets épatants,
Un saint abbé, l’œil clair et sobre,
S’avance en robe et fièrement :
« Voici l’Varinoporteur, mes frères !
Le colis roule sans douleur,
Finies les valises trop fières,
Place à la foi… et au moteur ! »

Refrain 1
Ohé, Varinoporteur,
Porteur de joie et de douceur !
Pour soixante-quinze francs d’époque,
C’est l’bon Dieu qui pousse ta baroque !
Huit mille euros d’not’ temps, mes sœurs,
Qui veut d’ce formidable bonheur ?
— Roule, roule, ô Varinoporteur !

Couplet 2 
On n’sait pas c’qu’il est, c’qu’il semble,
Ni s’il roulait très droit, d’ailleurs,
Mais tout l’monde riait, tout l’monde tremble
Devant l’esprit de l’inventeur.
Et si d’puis cent ans on s’interroge
Sur son secret mystérieux,
C’est qu’Varin fut, sans démagogie,
Un curé d’génie, glorieux !

Refrain final
Ohé, Varinoporteur,
Saint véhicule du bonheur !
De l’abbé Varin, louons l’adresse,
Et sa soutane en allégresse !
Concours Lépine, quel honneur !
— Vive à jamais le Varinoporteur !

 ©dboissy (2025)

 




samedi 1 novembre 2025

La Varinette de l'abbé Varin


🎶 La Varinette, le « Roi des instruments » de l’abbé Varin

Un mirliton français entre violon, violoncelle et fantaisie populaire (1919-1930)

Dans les années 1920, alors que la France se relève de la Grande Guerre et que l’esprit d’invention bat son plein, un petit instrument connaît un succès aussi bref que retentissant : la Varinette. Présentée comme « le Roi des instruments », elle promettait à chacun de devenir un musicien, du ténor au baryton, de la basse au soprano — simplement en fredonnant !

Son inventeur, l’abbé Jules Ernest Varin (1875-1956), originaire de la Manche et curé de Saint-Laurent (Paris 10ᵉ), avait conçu ce singulier appareil en 1919. L’instrument fut aussitôt récompensé : médaille d’argent au concours Lépine, puis distinction à une exposition nationale.


Un instrument aussi simple qu’étonnant

La Varinette se présente comme un petit tube muni d’une membrane vibrante : un mirliton perfectionné, proche du kazoo, qui transforme la voix en timbres instrumentaux surprenants. Selon la notice publicitaire,

« par un simple fredonnement, on peut tirer de la Varinette des sons aussi mélodieux que ceux du violon, du violoncelle ou de la contrebasse, selon le registre de la voix. »
(L’Illustration économique et financière, 22 novembre 1924)

L’abbé Varin, homme de foi mais aussi de scène, organisait de véritables démonstrations publiques. Un article de L’Action Française du 29 juin 1919 rapporte ainsi :

« La Varinette vient de faire ses débuts dans les salons de l’Œuvre Saint-Luc, boulevard Saint-Germain, devant une assistance d’élite…
Ce petit instrument mérite bien son aimable conception. Dans un orchestre, la Varinette donne l’illusion du violon, du violoncelle ou de la contrebasse… »


Un succès populaire et pédagogique

La Varinette n’était pas un gadget isolé. L’abbé Varin voyait dans son invention un moyen d’expression universel et accessible à tous, y compris aux blessés de guerre, aux mutilés ou aux enfants :

« Un mutilé, même privé de ses deux bras, peut en tirer des effets musicaux surprenants. »
(L’Action Française, 1919)

L’instrument s’imposa rapidement dans les écoles, chorales et œuvres de jeunesse : plus de trois mille établissements en France l’auraient adopté, et sa diffusion atteignit plus de cent pays en moins de trois ans, selon la presse de l’époque.

Elle fut même introduite dans plusieurs églises et chapelles, où elle servait à accompagner les chants religieux, cantiques et faux-bourdons, preuve que la frontière entre instrument ludique et usage liturgique pouvait alors être franchie avec audace.


Entre jazz, sirènes et cocoricos

La Varinette sut aussi s’adapter à l’air du temps : dans un article amusé de La Liberté (26 juin 1919), le journaliste Jean Aubray s’exclame :

« La Varinette, primée au concours Lépine, est un petit instrument à la portée de tout le monde, et dont on peut tirer un jazz-band complet ! »

La notice vantait la capacité de l’instrument à imiter aussi bien les violons que les bruits du quotidien : cor de chasse, tambour, clairon, sirène, aboiement du chien, bêlement de la brebis ou miaulement du chat… Un véritable orchestre miniature de campagne et de ville !


L’abbé Varin, prêtre-inventeur et pédagogue

Moins connu aujourd’hui, l’abbé Jules Ernest Varin fut pourtant une figure attachante du clergé parisien. Né en 1875 dans la Manche, il exerça son ministère à Saint-Laurent, où il associait musique et pastorale.
Son invention visait autant à réjouir les âmes qu’à rééduquer les corps — elle s’inscrivait dans la veine humaniste et optimiste de l’après-guerre.

Si la Varinette finit par tomber dans l’oubli, éclipsée par les nouveautés du monde moderne, elle reste le témoin d’une époque où l’on croyait encore qu’un peu d’ingéniosité et de souffle pouvaient suffire à créer la beauté.


📯 En résumé

DateÉvénement
1919Invention de la Varinette, médaille d’argent au concours Lépine
1920– ca 1952Diffusion en France et à l’étranger ; usage scolaire, religieux et populaire
Abbé Jules Ernest Varin (1875-1956)Prêtre à Paris 10ᵉ, inventeur, pédagogue et musicien autodidacte
Nature de l’instrumentMirliton perfectionné : instrument à membrane vibrant par la voix
UsageImite violon, violoncelle, contrebasse, cor, tambour, etc. ; accompagne chants ou amusements

 

🎵 « Il suffit de fredonner »

La Varinette n’était ni violon ni violoncelle, mais elle en rêvait. Par sa simplicité, son humour et sa vocation inclusive, elle mérite aujourd’hui d’être redécouverte comme une curiosité sonore d’un temps où la musique voulait unir, instruire et réjouir.


Encart publicitaire d'époque

 
L'Abbé Varin (généalogie et documents) sur Geneanet