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Détective 5 août 1935 |
🎵 « Le Grand
Kévodjah »
(Chanson
humoristico-enquêteuse en 4 couplets et refrain)
Couplet 1
Dans votre vie,
qu’on se le dise,
Y’a des mystères qu’on ne maîtrise
!
Mais un prophète, turban au vent,
Lit dans les astres…
et dans l’argent.
De Suresnes jusqu’aux tropiques,
Son
horoscope est fantastique.
Mais méfiez-vous, car sous
l’encens,
Se cache un vieux marchand de vent…
Refrain
Oh Kevodjah, ô
talisman,
Ma destinée, dis-moi comment !
Faut-il que
j’aime, que je spécule,
Ou que j’épouse ma dentiste en
tulle ?
Tu fais rêver les cœurs naïfs,
Mais attention,
détective actif !
Tu ne te sauveras pas,
On t’a
repéré, Kévodjah !
Couplet 2
Il t’écrit
ton avenir tout cru,
Avec deux timbres et ton vécu.
Il te
promet, d’un ton divin,
Le mariage, un bel héritage, et du
vin !
Il invoque Yoghi, l’idole en toque,
Qui fait tomber
les cœurs baroques…
Mais c’est ton portefeuille, hélas,
Qui
tombe dans ses douces nasses.
Refrain
Oh Kevodjah, ô
grand devin,
Ton avenir, c’est la taule demain !
Car le
commissaire sans scrupule
Suit ta trace, même en sandales de
mule.
Astres, amours et vieux bazar,
Tu vends du vent,
petit lascar !
Mais on t’a lu, on t’a vu là :
Rue du Mont-Valérien, Suresnes, voilà !
Couplet 3
Il te promet le
grand frisson,
Et le pouvoir de persuasion.
Avec son
talisman hindou,
Il va booster ton rendez-vous.
Mais
son style d’astrologie
Fait trembler même la police !
Car
derrière chaque prédiction,
Se cache un roi de l’illusion.
Refrain
Oh Kevodjah, oh
vieux charlatan,
Ton destin passe par le gendarme !
Les
astres n'ont pas vu venir
Le coup de sifflet de l'avenir.
Les
fins limiers sont sur tes pas,
Ton avenir ? C’est la garde
à vue, Kévodjah !
Couplet final
Il
affirmait, l’air triomphant,
Qu’on peut aimer sûrement
l’amant.
Mais pour aimer sans se tromper,
Mieux vaut ne
pas… lui envoyer !
Le professeur des destinées
Finira
bien par avouer…
Car ses révélations cosmiques
Étaient
surtout… bien pathétiques.
Refrain final
Oh Kevodjah,
tu nous fais rire,
Mais ton turban va se ternir !
Les
journaux parlent, les faits s’accumulent,
Même ton Yoghi n’a
plus de pull…
T’as lu trop d’astres dans les plats,
T’as
fait tourner les tables en bois…
Le rideau tombe, c’est
comme ça :
C'est fini pour toi, KÉVODJAH !
©dboissy