🛞 Le Varinoporteur : la révolution à roulettes de l’abbé Varin !
Ah, 1924 ! Les barbes et moustaches sont impeccables, les soutanes bien repassées, et les curés inventent… des porte-colis roulants !
L’abbé Jules Ernest Varin, génie inspiré du Concours Lépine, présente fièrement son Varinoporteur : un appareil si pratique, dit-on, que « même un enfant peut transporter la plus lourde valise ». Hélas, nul n’a jamais retrouvé le moindre dessin de cette prodigieuse machine : ni plan, ni croquis, ni ombre d’une roue sainte.
Était-ce un diabolique chariot à manivelle ? Une sorte de trottinette cléricale ? Ou un mini-autel roulant pour les messes en déplacement ? Le mystère demeure…
Ce que l’on sait, c’est que la presse de l’époque en raffolait : « Le public, le meilleur des juges, a trouvé dans cet appareil un élément véritable de confort et de bien-être ». Rien que ça ! On imagine déjà les fidèles sortir de la messe en se disputant pour tirer le Varinoporteur de Monsieur l’Abbé.
Vendu 75 francs (soit plus de 8 000 € actuels !), le précieux engin coûtait presque aussi cher qu’un petit orgue ! À ce prix-là, il devait au moins faire le catéchisme tout seul…
Alors, amis mélomanes, bricoleurs et nostalgiques des inventions improbables :
➡️ Qui veut de ce formidable colis roulant ?
Garanti sans péché… mais probablement sans frein non plus. 😄
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| Excelsior 13 septembre 1924 |
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| Le Petit Parisien 5 octobre 1924 |
🎵 Le Varinoporteur
Chanson comique en l’honneur de l’abbé Varin (1924)
Couplet 1
Au concours Lépine un jour d’octobre,
Parmi les gadgets épatants,
Un saint abbé, l’œil clair et sobre,
S’avance en robe et fièrement :
« Voici l’Varinoporteur, mes frères !
Le colis roule sans douleur,
Finies les valises trop fières,
Place à la foi… et au moteur ! »
Refrain
Ohé, Varinoporteur,
Porteur de joie et de douceur !
Pour soixante-quinze francs d’époque,
C’est l’bon Dieu qui pousse ta baroque !
Huit mille euros d’not’ temps, mes sœurs,
Qui veut d’ce formidable bonheur ?
— Roule, roule, ô Varinoporteur !
Couplet 2
On dit qu’un gosse, même sans force,
Peut traîner d’ses mains innocentes
La plus lourde malle de noces
Ou l’orgue à vent de la paroiss’ tremblante !
La foule rit, le jury bronze,
Et l’abbé, d’un geste vainqueur,
S’incline en disant sa réponse :
« Merci, mes fils, gloire au Seigneur ! »
Refrain
Ohé, Varinoporteur,
Porteur d’paix et d’bonheur !
C’est l’saint-chariot d’la modernité,
Le miracle d’la mobilité !
Plus fort qu’un âne ou qu’un tracteur,
— Roule, roule, ô Varinoporteur !
Couplet 3
On n’sait pas c’qu’il est, c’qu’il semble,
Ni s’il roulait très droit, d’ailleurs,
Mais tout l’monde riait, tout l’monde tremble
Devant l’esprit de l’inventeur.
Et si d’puis cent ans on s’interroge
Sur son secret mystérieux,
C’est qu’Varin fut, sans démagogie,
Un curé d’génie, glorieux !
Dernier refrain
Ohé, Varinoporteur,
Saint véhicule du bonheur !
De l’abbé Varin, louons l’adresse,
Et sa soutane en allégresse !
Concours Lépine, quel honneur !
— Vive à jamais le Varinoporteur !
©dboissy (2025)





