lundi 28 juillet 2025

A une Poétesse - Renée Humbert-Gley

 


 

A UNE POÉTESSE 

 

Une petite chambre à l’horizon borné.
Sur ta table, un livret de comptes écorné.
De la laine, des bas attendant les reprises :
Ta vie humble, sans bruits, sans désirs, sans surprises.

La soupe qui mijote au rebord du fourneau.
Sur ta fenêtre, un chat guettant un étourneau.
Un robinet d’évier qui goutte à goutte coule.
Dans le jardin, l’appel déchirant d’une poule.

Silence.  Lentement, ruisseau presque tari,
Le temps passe… Bientôt reviendra ton mari.
Si las qu'il ne voit pas les soins qu’on lui prodigue.
Le sommeil entre vous va construire sa digue.

Pourtant ton âme habite un lumineux palais.
Elle chante, oubliant marmites et balais,
Et quittant le travail d’aiguille où tu t’escrimes,
Ta main, fébrilement, couvre un papier de rimes.

Sombre tissu, doublé d’un splendide revers,
Tes jours sont réchauffés par la flamme des vers.
La poésie en toi coule comme une source.
C’est ton trésor caché, ton unique ressource.

Car tu reçus de Dieu le merveilleux pouvoir
De subir les laideurs du monde sans les voir,
De faire ta lessive et d’éplucher les fèves
Tout en restant princesse au pays de tes rêves.

 

L'Émulation française, 1er novembre 1928

Renée Humbert-Gley (1913-1983) sur Geneanet

 


 

samedi 26 juillet 2025

Ma Pianiste au Château - Dominik

 

 

🎹 Ma Pianiste au Château 🎶

Couplet 1
Dans sa tour au-dessus des toits,
Ma pianiste chante pour moi,
« Ô mon bon roi, ta flûte douce
Fait danser mes rêves et ma bouche ! »
Mais quand j’ose lui dire tout bas :
« Doucement… je dors là-bas… »
Elle redouble, pleine d’entrain,
Sa voix couvre mes tambours royaux au matin !

Refrain
Ah, ma pianiste, ma perle adorée,
Sur son vieux piano tout déglingué,
Elle gémit, elle crie, elle pleure aussi,
Mais ses fausses notes me tiennent compagnie !
Ah, ma pianiste, douce mal-assise,
Sur sa chaise bancale, la reine promise,
Si un jour elle tombe, promis, je rirais…
Car même l’escalier ne peut l’arrêter !

Couplet 2
Je l’attends toujours au salon doré,
Espérant la voir, un peu coiffée,
Elle erre, se perd dans mes couloirs tordus,
Redoute les planchers pourris et perdus,
Quand enfin j’entends ses talons claquer,
Mon cœur se serre : va-t-elle pleurer ?
Devant son piano qui tousse et grince,
Elle pousse un cri… et moi, je pince !

Refrain
Ah, ma pianiste, ma perle adorée,
Sur son vieux piano tout déglingué,
Elle gémit, elle crie, elle pleure aussi,
Mais ses fausses notes me tiennent compagnie !
Ah, ma pianiste, douce mal-assise,
Sur sa chaise bancale, la reine promise,
Si un jour elle tombe, promis, je rirais…
Car même l’escalier ne peut l’arrêter !

Pont
Un jour peut-être, dans mon grand palais,
Je lui offrirai un piano accordé,
Une banquette stable, un coussin brodé,
Mais pour l’instant… je suis accablé !
Alors j’écoute, ravi, attendri,
Ses gammes boiteuses et ses cris,
Ah que j’aime ma pianiste farouche…
Tant qu’elle ne casse pas mes vases tout en touche !

Refrain final
Ah, ma pianiste, ma perle adorée,
Sur son vieux piano tout déglingué,
Elle gémit, elle crie, elle pleure aussi,
Mais ses fausses notes me tiennent compagnie !
Ah, ma pianiste, douce mal-assise,
Sur sa chaise bancale, la reine promise,
Qu’elle chante encore, qu’elle joue, qu’elle crie !
Longue vie à ma pianiste et à ses folies !

Paroles © d.boissy (2025)

 


 

jeudi 24 juillet 2025

Fantaisie - Gérard de Nerval

 



FANTAISIE 

Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets.

Or, chaque fois que je viens à l’entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit :
C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit,

Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;

Puis une dame, à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que, dans une autre existence peut-être,
J’ai déjà vue… – et dont je me souviens ! 

Gérard de Nerval - Recueil "Odelettes" (1831)  

 


 

mardi 22 juillet 2025

La valse au clair de lune - Alfred-Paul Vausselle

 


LA VALSE AU CLAIR DE LUNE

Ils valsent, les petits lapins,
Insoucieux, la nuit entière.
La lune rit dans la clairière
Qu’animent leurs tangos badins.

Aussi lestes que des lutins,
Une blanche houppe au derrière
Ils valsent, les petits lapins,
Insoucieux, la nuit entière.

Ils valsent tout près des chemins
Semés d’embûches par Jean-Pierre
Qui prépare sa carnassière
Et siffle, à l’aube ses mâtins.
Ils valsent, les petits lapins.

Alfred-Paul VAUSSELLE (1934)

 

 


 

jeudi 17 juillet 2025

Hymne de la Police Municipale


Refrain
Sur les chemins de nos cités,
Nous veillons avec fierté,
Pour le bon ordre et la paix,
Police municipale, notre voix s'élève.

Couplet 1
Sous l'égide du maire, nous sommes,
Gardiens de nos villes qui résonnent,
Dans chaque rue, parc et quartier,
Pour préserver la sécurité.

Couplet 2
Prévention, surveillance et bienveillance,
Pour la tranquillité, notre assurance,
Servir la commune est notre honneur,
Protéger son âme, son cœur.

Refrain
Sur les chemins de nos cités,
Nous veillons avec fierté,
Pour le bon ordre et la paix,
Police municipale, notre voix s'élève.

Couplet 3
Dans nos uniformes, symboles de loi,
Nous sommes là, fidèles et droits,
À chaque défi, jour et nuit,
Pour un avenir plus serein, nous agissons avec soin.

Couplet 4
Salubrité, ordre, sécurité,
Pour nos concitoyens, notre priorité,
Unis par notre engagement,
Vers un horizon de paix, infiniment.

Refrain
Sur les chemins de nos cités,
Nous veillons avec fierté,
Pour le bon ordre et la paix,
Police municipale, notre voix s'élève. (bis)

Paroles © dboissy (2025)





mardi 15 juillet 2025

dimanche 13 juillet 2025

La noble musicienne et le roi

 


Dans la cour fleurie du vieux Manéhouarnie,
Résonne un orgue positif, doux souffle d’harmonie,
La Dame aux doigts d’ivoire, sous la grâce du matin,
Éveille les accords qui bercent le chemin.

À ses côtés le roi, couronne et flûte en main,
S’élève en notes claires, son chant est souverain,
Le peuple sous la treille écoute, émerveillé,
Ces airs brodés de grâce où l’âme vient prier.

La belle organiste, fidèle en son secret,
Orne de fleurs la gamme et pare chaque trait,
Ses doigts comme des ailes caressent le clavier,
Et l’orgue en fleur soupire un éternel baiser. 

Ô concerts du château, ô festins de musique,
Répandez dans la plaine un parfum héroïque,
Que vive pour toujours ce duo radieux,
Et que chante la Cour, et que chante les Cieux !

©royaumedemanehouarnie (2025)

 


 

mercredi 9 juillet 2025

René Pasteur, le plus jeune chef d'orchestre et violoniste du monde

 










Journal de Roubaix 16 juin 1911


Comoedia 20 juin 1911  

Tous autres renseignements et documents le concernant seront bienvenus.

 René Pasteur sur Geneanet  

 

dimanche 6 juillet 2025

La fabuleuse épopée du roi de Manéhouarnie

 


Révélations extraordinaires 

C’est une page méconnue mais ô combien flamboyante que l’Histoire lève aujourd’hui pour vous, chers sujets ébahis : l’incroyable destinée de Dominik Ier de Manéhouarnie, souverain couronné de diadèmes… et de becs de flûte !

Nul ne sait exactement quand le roi Dominik fit résonner pour la première fois ses flûtes éternelles entre les murs de son château, mais tous se souviennent qu’un matin, au lever du brouillard, ses premières notes baroques chassèrent à jamais la morosité du royaume. Depuis lors, les habitants de Manéhouarnie vivent au rythme de ses préludes, sarabandes et gigues royales, dont le plus célèbre — La fanfare du réveil princier — retentit chaque matin sur toutes les places du royaume.

Son château, vaste demeure enchâssée entre clairières secrètes et jardins à topiaires taillés en forme de flûtes, abrite mille curiosités : un salon d’apparat pour concerts improvisés, une salle du trône où l’on ne s’assied qu’en jouant un menuet, et bien sûr une réserve secrète de blocs de liège pour emboucher ses flûtes « à bloc » comme il aime à dire, en souriant derrière sa couronne.

Le roi Dominik, que le peuple surnomme affectueusement « Sa Flûtitude », règne avec bonté sur une cour bigarrée de musiciens, de troubadours et de chroniqueurs officiels chargés de relater chaque soupir de sa flûte à la postérité. Son plus grand projet ? Fonder la première Académie Royale des Flûtistes Couronnés, où chaque sujet pourra souffler, jouer, orner et improviser jusqu’à ce que la dernière chandelle s’éteigne.

Alors, que l’on se le dise : au royaume de Manéhouarnie, l’histoire s’écrit au son du bec, et le roi Dominik, flûtiste suprême, y soufflera encore longtemps ses révélations… extraordinaires !

 


 

samedi 5 juillet 2025

Les larmes douces du matin

 


Dans le velours d’un ciel de brume,
Quand l’aube effleure les jardins,
Un souffle naît, discret, s’allume —
C’est l’accordéon du matin.

Ses plis soupirent l’éphémère,
Le chant des ombres qui s’éloignent,
Et sous les doigts d’un rêve austère
Les notes glissent, douces, soignent.

Une larme tombe, sans bruit,
Sur l’herbe en robe de rosée,
Elle dit l’amour, elle dit la nuit
Et l’âme tendre déposée.

Pas de chagrin, non, point de peine,
Mais cette grâce, au cœur du jour,
Où la lumière, pure et lointaine,
Étreint le monde avec amour.

Ô bel accordéon fragile,
Berce encore le vent léger,
Que chaque note soit une île
Où l’on s’endort sans se juger.

©dboissy (2025)

 


 

jeudi 3 juillet 2025

Coldcase "La Tragédie des amants de Saint-Pierre-sur-Doux"

 


🎉 FÉLICITATIONS À DOMINIQUE BOISSY ! 🔍 🏆 
 
🕵️‍♂️ Dominique Boissy, lauréat du Concours d’Enquête Coldcase Polly-Perrier – Édition Solstice d’Été 🌞, dédié à l’affaire dans la presse ancienne « La Tragédie des Amants de Saint-Pierre-sur-Doux » a su faire preuve d’un flair exceptionnel, d’une logique implacable et d’une analyse brillante tout au long de cette enquête immersive, menée avec rigueur jusqu’à la clôture du concours hier à minuit.
Grâce à son esprit de déduction aiguisé et sa capacité à déjouer les fausses pistes, il a percé les secrets enfouis de cette affaire troublante, apportant vérité et clarté là où régnaient les ombres.
 
👏 Bravo Dominique pour cette performance remarquable ! Vous remportez donc une pré-étude sur le domaine de votre choix en généalogie ou en génétique offerte valable jusqu'au 21 juin 2026. 
 
📜 Diplôme d’honneur remis, reconnaissance bien méritée.
 
🔔 Restez connectés pour les prochaines enquêtes à résoudre…
L’aventure continue !
 
Voici les arbres, sur Geneanet, qu'il a travaillés et auxquels il a ajouté à chacun les dates et les actes correspondants :
 
- ascendance d'Euphrasie PERRIER (1812-1846)
 
- ascendance d'Isidore POLLY (1823-1911)
 
 


mercredi 2 juillet 2025

La légende du Tambour d'Argent à Sens (Yonne)

 


Vers 1415, lors de la guerre de cent ans, on raconte qu'un matin à l'aube, le veilleur de nuit de la vieille Cité de SENONES cria :. « Voiez l'ennemi !.. Les anglais !!! Savinienne, une jeune fille du peuple, la première entendit ce cri d'alarme ; elle courut à la cathédrale y chercher le mystérieux tambour d'argent, le prit d'une main en criant : Aux armes !... de l'autre, avec sa baguette l'en frappa si fort que ce bruit argentin, si étrange, répété mille fois par l'écho, parvint aux anglais qui, effrayés s'enfuirent au loin. La ville était sauvée ! « Légende du XVème siècle ».

 


🎶 Le Tambour d’Argent 🎶
(Légende de Sens, XVe siècle)

Couplet 1
Au matin blême où la brume dort,
Un cri s’élève, un souffle fort :
« Voyez l’ennemi ! Voici les Anglais ! »
Sous la lune pâle, le peuple se tait.

Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !

Couplet 2
Dans la cité, nul ne bouge encor,
Mais l’enfant du peuple entend l’effort.
Savinienne court, franchit la nuit,
Vers la cathédrale où le tambour luit.

Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !

Couplet 3
Elle frappe et frappe, le son s’envole,
Sous les voûtes saintes, la peur s’affole.
L’écho répond, cent voix d’argent,
Portent au loin ce battement !

Refrain
Tambour d’Argent, résonne encore,
Frappe l’espoir sur la vieille cité !
Savinienne, au cœur si fort,
De ton écho, la ville fut sauvée !

Couplet 4
Et l’ennemi, pris de terreur,
Voit dans la nuit naître la peur.
Les Anglais fuient, la ville est libre !
Sous la tour de Sens, l’aube vibre.

Final
Ô Tambour d’Argent, dans nos mémoires,
Garde à jamais ton chant d’espoir.
Savinienne, fille de la foi,
Sens te salue, Sens chante pour toi !

©dboissy